“Est-ce qu’on sait que faire de la beauté parmi les hommes ?” Ramuz s’en posait, des questions. Il se les posait avec une simplicité parfois déconcertante. Enfouis dans ses pages, on trouve une suite de confusions sans importance, le parler des pêcheurs et du bistro. On trouve aussi un présent perpétuel pour figer son histoire dans un temps éternel. Mais ce qu’on trouve surtout, ce sont des chemins sinueux, des vignes en terrasses, des petits villages aux rues étroites, aux maisons serrées entre les parcelles. Des petits villages suspendus dans le ciel clair qui reflète le Grand Léman.
Rien ne dure sur la terre, nulle part la beauté n’y a sa place bien longtemps, avait-il l’habitude d’écrire. Sauf dans cet instant de suspension, lorsque le temps se dilate et que le soleil doré descend doucement sur le vignoble de Lavaux : la beauté sur la Terre.
